LaPolisphere

La sphère politique

Vendredi 27 janvier 2012 à 18:44

J.Edgard

Connaissez vous la « recette à Oscar ? », Clint Eastwood en tous cas l’a lu avec attention avant de réaliser son dernier opus.

Prenez un grand homme, américain de préférence, mort évidemment, associable c’est encore mieux. Ajoutez y une pincée d’humanité grâce à l’épice magique de l’enfance douloureuse (ici une mère tyrannique et castratrice).

Mélangez tendances tyranniques mégalomanes et ultra sensibilité refoulée (et oui, Hoover était gay !) les névroses jusqu’à obtention d’une pâte ambiguë et contradictoire à souhait.

Faire ensuite revenir de beaux acteurs bankable et branchés : j’ai cité THE Léo, ingrédient indispensable à tout grand film oscarisable et, il faut le dire magistral, un beau gosse tout frais et stylé à souhait (Armie Hammer), une jolie-mais-quand-même-intelligente, j’ai nommé Naomi Watts boboisée par ses apparitions remarquées chez Woody Allen, Haneke et Cronenberg, et enfin la grande Judi Dench.

Prenez garde à ne pas trop assaisonner, le sujet de base étant déjà très salé en ces temps de terrorisme menaçant. Le mélange final doit pouvoir convenir à tout le monde et ne choquer aucun palais délicat. Vous vous contenterez donc d’un peu de moralisme apolitique même si cela ressemble parfois à une prise de parti par défaut, tant il semble difficile de ne pas traiter politiquement un personnage si controversé.

Enfin, pour la décoration parsemez d’un maquillage digne du musée Grévin qui vous permettra d’obtenir un mélange parfaitement gélifié et inexpressif

Laissez cuire au moins deux heure.

C’est prêt !

 

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