LaPolisphere - La sphère politiquehttp://lapolisphere.cowblog.frJ'ai créé La Polisphère comme un espace d'échange, pour partager les avis sur l'actualité et la culture.CowblogfrTue, 27 Mar 2012 15:20:31 +0200180http://lapolisphere.cowblog.fr/oslo-31-aout-3175862.htmlOslo 31 AoutOSLO 31 Août


 Une série d’images encadrent ces 2 heures, comme pour ne rien laisser échapper de l’intensité dramatique qui les composent. Un lac, une chambre, un café, une piscine, un banc dans un jardin public, autant de lieux qui campent le décor austère de ce film pourtant si fort.

Oslo 31 août, est un film en forme de tragédie antique. Unité de temps : 24h de permission d’un toxico en fin de cure, Unité de lieu : Oslo, cité brumeuse et fantomatique comme savent l’être les villes du Nord, unité d’action où l’impossible défi de « tout recommencer », de ne pas céder aux sirènes de la rechute alors que plus rien ne l’empêche.

On suit donc ce parcours, étape après étape au coté de cet anti-héros, et la tragédie se transforme en un drame réaliste. On côtoie non pas la destinée particulière d’un individu à part, mais la banale médiocrité de ceux qui peuplent le quotidien. Que valent-ils de plus ? Pourquoi se battre pour en arriver là ? C’est la désespérante interrogation qui taraude le toxico comme le spectateur, tous d’eux unis dans la recherche vaine d’une lueur d’espoir. Les second rôles s’enchainent, redoublant de justesse et amenuisant petit à petit toute possibilité de bonheur : l’ami qui enfonce pour mieux oublier son propre ennui, la petite amie imaginaire, qui reste à jamais une voix enregistrée sur un répondeur lointain, les amis trentenaires qui voient leurs vies déjà finis, les autres qui se soulent pour mieux oublier qu’ils arrivent à un cap de leur vie, une sœur enfin qui fuit.

On sort (es)soufflés de ce flot d’images brutes, primitives presque, portées magistralement par un jeune acteur d’une sobriété détonnante. Quelle que soit l’issue de ce destin tragique, c’est l’énergie qu’on met à espérer qui fait toute la force ici, et aussi au fond le moteur de la vie

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3175862.htmlTue, 27 Mar 2012 15:20:00 +0200http://lapolisphere.cowblog.fr/oslo-31-aout-3175862.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/thatcher-une-realite-d-enfer-dans-des-plans-insipides-3169045.htmlThatcher: Une réalité d'enfer dans des plans insipides 
"La dame de fer":  une réalité d'enfer dans des plans insipides

     Quand j’ai entendu parler d’un projet de film sur Thatcher incarnée par Meryl Streep, mon enthousiasme n’égalait que ma curiosité à découvrir ce que donnerait ce mélange détonnant. L’icône du féminisme de gauche et le dragon du néo-libéralisme, la contradiction n’était pas des moindres !


Mais ce qui était voué à faire l’intérêt et la complexité du film tombe à l’eau tant le scénario s’échine à gommer méticuleusement tout aspect du personnage pouvant prêter à controverse (c’est à dire à peu près tout !).

Il faut quand même souligner l’extraordinaire détermination du réalisateur qui réussi ce tour de force de transformer « La dame de fer » en une figure fade et sans intérêt. L’astuce ? La montrer en vieille femme sénile et détruite par la perte de son fidèle époux, trublion attachant qu’elle a martyrisé toute sa vie et dont elle redécouvre, une fois mort, les charmes irrésistibles.


On assiste donc à une enfilade d’ennuyeuses scènes de sénilité dont l’accablante  et pesante répétition est destinée à vider de tout caractère sulfureux les quelques images d’archives qui révèlent par bribes décousues la réalité du personnage. Ce qui devrait constituer l’essentiel du film est donc réduit au statut de séquences-clip. Cette réalité historique frappante, celle de CRS tabassant les syndicalistes, des sous-marins nucléaires aux Malouines ou encore des prisonniers de l’IRA mourrant de faim dans leurs cellules, semble n’avoir pas sa place dans la vie si rangée de Melle ROBERTS, fille d’épicier respectable dont l’ascension en politique apparaît sans heurts autres que son combat de femme dans un monde d’homme. Thatcher féministe !? C’en est trop ! Du film mielleux et insignifiant, on passe au plaidoyer par défaut de celle qui incarne aujourd’hui une droite dure quasi unanimement critiquée. Le risque n’était donc pas grand de montrer le vrai visage de cette femme ambitieuse et sans pitié, et le refus de le faire apparaît d’autant plus comme un acte de lâcheté inexcusable.

Et Meryl Streep dans tout ça ? On a d’abord envie de la sauver de ce naufrage, de l’isoler de ce produit fini insipide en saluant son interprétation incroyablement physique et impliquée, comme à son habitude, mais le peut-on ? En acceptant de mettre son image de femme engagée de gauche au service de ce film coupablement centriste, elle participe malgré elle à cette entreprise de réhabilitation.


Une grosse déception donc face à ce qui aurait pu être un grand film et qui se transforme en un défilé d’images insipides qui semblent s’excuser d’exister. 

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3169045.htmlSun, 19 Feb 2012 17:11:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/thatcher-une-realite-d-enfer-dans-des-plans-insipides-3169045.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/la-taupe-3167889.htmlLa Taupe La Taupe


                 « There is a mole. Right at the top of the circus ». C’est cette phrase, prononcée dans un anglais BBC parfait et piquant qui reste en tête après ces presque 2h30 de film. Ces quelques mots et cette ambiance unique et surannée. On es plongé dans un univers secret, un terrier complexe et souterrain envahi par une brume qui rend tout étrange et angoissant. C’est en effet l’esthétisme parfait du film qui frappe en premier, cette distinction toute britannique, ce « Londres plein de brouillard et de gens sérieux » cher à Oscar Wilde. Alternant travelling majestueux et huis clos oppressant, la mise en scène d’une rare maitrise vous happe en quelques minutes pour ne plus vous lâcher.

Et il est préférable de ne pas lâcher une demi-seconde cette intrigue d’une rare complexité, doublée d’une construction alambiquée à souhait. D’ailleurs, on est jamais bien sûr de tout comprendre mais qu’importe. Ce qui compte ici c’est l’atmosphère, on l’a dit, mais aussi les acteurs. On retrouve toute la joyeuse bande des « acteurs britanniques » : Colin Firth, John Hurt et le formidable Gary Oldman pour ne citer d’eux qui se surpassent dans le flegme et l’ironie qui leur est propre.

Un « tea time » parfait mais surtout un « grand » film, de ceux qu’on sent qu’ils vont compter tant ils s’imposent d’emblée à vous comme des évidences. A voir après une sieste et une dose de Guronsan !! 

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3167889.htmlSun, 12 Feb 2012 20:33:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/la-taupe-3167889.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/l-ordre-et-la-morale-ou-le-chao-colonialiste-3167551.htmlL'ordre et la morale ou le chao colonialiste L'ordre et la morale ou le chao colonialiste

Une silhouette agenouillée, un drapeau en berne, un ciel chaotique, l’affiche du dernier opus de Kassowitz, « L’ordre et la morale » n’a rien d’alléchant. C’est donc un peu à reculons, prête à subir 2h de fusillades désordonnées, de testostérone à outrance et de soldats beuglant à l’assaut. Mais l’amour du cinéma étant sans limite, il ne s’arrête pas à ce genre de considération et pour  le bonheur de  m’enfoncer dans les sièges rouges et de voir la lumière lentement s’éteindre, c’est décidée que j’ai décidé seule et non contrainte d’aller voir un film de guerre ! Force est pourtant de constater que ce n’est pas aujourd’hui que j’accomplirai l’exploit !

C’est en effet un film éminemment politique que nous propose ici Mathieu Kassowitz. S’emparant d’un sujet oublié et lointain, la prise d’otage de gendarmes par des indépendantistes kanaks en Nouvelle-Calédonie en 1988, il livre une analyse fine et documentée des faits en ne renonçant pas pour autant  à la qualité cinématographique.

Embarqués au coté du chef des GIGN envoyé comme médiateur, on assiste au décryptage méticuleux d’un carnage annoncé. L’attaque est rude contre la politique française qui pour satisfaire de basses rivalités électorales (on est alors à quelques semaines des élections de Mai 1988 et donc en pleine cohabitation) est prête à sacrifier des vies. Le film, construit en forme de compte à rebours jusqu’au drame nous plonge ainsi au cœur des arcanes du système politico-militaire, vaste nébuleuse bureaucratique et rigide qui peine à s’adapter à une situation inédit et mouvante, où les cas d’école ne sont pas applicables. Kassowitz soulève habilement la question de la possibilité de régler les crises par la négociation dans un système voué et bâti pour organiser la violence d’Etat. La scène finale, celle de l‘assaut est remarquable en ce sens puisqu’elle nous fait vivre en direct les réalités de la guerre moderne où malgré la technologie et l’apparence de professionnalisme, les soldats sont confrontés à l’horreur de la mort, au chao de la jungle et à l’absurdité de leur rôle. En une image, celle de GIGN paniqués devant le cadavre ensanglanté d’un kanak, Kassowitz fait surgir cette réalité dérangeante.

A l’heure des « guerres de civilisation » et des guerres lointaines érigées en croisades nationales, il est utile de se demander de quel coté sont vraiment l’ « Ordre et la morale ».

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3167551.htmlFri, 10 Feb 2012 18:48:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/l-ordre-et-la-morale-ou-le-chao-colonialiste-3167551.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/elles-3167271.htmlElles «Elles»
Entre coup de coeur et coup de gueule, le film qui fait débat



C’est un film qui résiste, ne dit jamais ce qu’on aimerait entendre. D’emblée on est immer- gés dans une réalité dérangeante, celle de jeunes étudiantes qui se prostituent. On arrive malgré soi pleins de préjugés, prêts à plaindre ces pauvres petites forcées de vendre leur corps pour survivre ; se reconnaissant dans l’attitude de Juliette Bi- noche : celle qui observe de loin ce monde mé- connu. Mais la force de « Elles » c’est de brouiller en permanence les repères, de bousculer nos at- tentes, de balayer d’un revers de main nos préju- gés. Et c’est sans doute ça qui en agace certains, cette sensation d’inconfort, de ne jamais pouvoir tenir pour certaine la moindre affirmation plus de quelques minutes.

 

« C’est comme la clope en fait, c’est dur d’arrêter ». Voilà l’explication que donne une des deux jeunes étu- diantes interviewées par le personnage de Juliette Binoche (Anais Demoustier éclatante de spontanéité). C’est cette facilité qui choque, ce détachement qui déstabilise la jour- naliste autant que le spectateur, comme si il était interdit de prendre avec autant de désinvolture un tel acte. « Une pute c’est une pute », comme le dit si bien l’écœurant époux propre sur lui de Juliette Binoche (Louis Do de Lencque- seing, toujours aussi parfait dans son rôle de petit bour- geois macho limite salaud), et se doit par la même d’être l’archétype de la femme désespérée et soumise. Et c’est bien ce qui dérange ici, cet inversement des rôles qui fait de la « putain » une jeune fille ordinaire, bien dans sa peau et dans sa sexualité ; et de la « maman » l’épouse rejetée par son mari et malheureuse au lit, dont l’attitude se confond peu à peu avec celle de la prostituée.

La réalisatrice nous plonge dans un univers à la limite du documentaire où tout prend l’allure un peu surnatu- rel d’un objet scruté au microscope : apparemment clair à l’œil nu, flou au premier coup d’œil dans l’objectif et pro- gressivement de plus en plus clair. C’est cette démarche la qu’il faut accepter : cette vérité qui ne vient qu’après.

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3167271.htmlWed, 08 Feb 2012 23:07:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/elles-3167271.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/une-coloc-de-vieux-3165835.htmlUne coloc...de vieux !Et si on vivait tous ensemble ?

 

En ces temps mornes d’individualisation maximale et de culte de la propriété, la formulation même du projet, d’apparence pourtant banale, fait tilt, évoquant instantanément de jeunes et vaillants insurgés, des tentes plantées à Wall Street et d’utopiques slogans.

La réalité est à la fois plus nuancée et décalée : une utopie du 3e age. Et c’est d’abord cela qui surprend agréablement. Parler de la vieillesse au cinéma est à la fois rare et tabou ; recalé d’emblé comme ennuyeux, angoissant et loin des préoccupations de spectateurs plutôt jeunes qui aspirent à rêver et à s’évader. Plus généralement, vieillir c’est envahir, menacer de son altérité une société qui se rêve efficace, rapide et sexy,  idéal que n’incarnent pas vraiment ces retraités bedonnants, fripés et trainant du pied.

Et la encore le film de Stéphane Robelin surprend en nous présentant une bande de joyeux lurons, certes affaiblis physiquement mais qui pourraient nous donner de belles leçons de vie ! On ressort boosté par cette impressionnante brochette d’acteurs (Guy Bedos, Pierre Laurent, Claude Rich, Géraldine Chaplin et la superbe Jane Fonda) campant des personnages attachants. Sous perfusion de vin rouge et de bonne bouffe, fidèles à leurs retrouvailles du dimanche midi, encore très portés sur le sexe, ils savent profiter de leurs dernières années et nous donnent envie de profiter pleinement de toutes celles qu’ils nous restent.

Au final un sujet original et actuel joliment traité.

 

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3165835.htmlWed, 01 Feb 2012 20:14:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/une-coloc-de-vieux-3165835.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/j-edgard-3164871.htmlJ.EdgardJ.Edgard

Connaissez vous la « recette à Oscar ? », Clint Eastwood en tous cas l’a lu avec attention avant de réaliser son dernier opus.

Prenez un grand homme, américain de préférence, mort évidemment, associable c’est encore mieux. Ajoutez y une pincée d’humanité grâce à l’épice magique de l’enfance douloureuse (ici une mère tyrannique et castratrice).

Mélangez tendances tyranniques mégalomanes et ultra sensibilité refoulée (et oui, Hoover était gay !) les névroses jusqu’à obtention d’une pâte ambiguë et contradictoire à souhait.

Faire ensuite revenir de beaux acteurs bankable et branchés : j’ai cité THE Léo, ingrédient indispensable à tout grand film oscarisable et, il faut le dire magistral, un beau gosse tout frais et stylé à souhait (Armie Hammer), une jolie-mais-quand-même-intelligente, j’ai nommé Naomi Watts boboisée par ses apparitions remarquées chez Woody Allen, Haneke et Cronenberg, et enfin la grande Judi Dench.

Prenez garde à ne pas trop assaisonner, le sujet de base étant déjà très salé en ces temps de terrorisme menaçant. Le mélange final doit pouvoir convenir à tout le monde et ne choquer aucun palais délicat. Vous vous contenterez donc d’un peu de moralisme apolitique même si cela ressemble parfois à une prise de parti par défaut, tant il semble difficile de ne pas traiter politiquement un personnage si controversé.

Enfin, pour la décoration parsemez d’un maquillage digne du musée Grévin qui vous permettra d’obtenir un mélange parfaitement gélifié et inexpressif

Laissez cuire au moins deux heure.

C’est prêt !

 

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3164871.htmlFri, 27 Jan 2012 18:44:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/j-edgard-3164871.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/l-amour-dure-3-ans-heureusement-le-film-pas-autant-3164670.htmlL'amour dure 3 ans...heureusement le film pas autant ! L'amour dure 3 ans

Si 3 années font une histoire d’amour, 3 mots suffisent pour parler du dernier film de Beigbeder.

Agaçant

« Tête à claque », c’est ainsi que son éditrice qualifie dans le film le livre de Marc Marronnier, avatar fidèle de son créateur, Frédéric Beigbeder. Impossible de s’y tromper : même nez proéminent (que dis-je un cap, une péninsule !), même arrogance, même désinvolture de gosse de riche.

En effet, le sentiment qui ponctue l’heure et demi  de film est celui de l’agacement, voire de l’exaspération devant tant d’application à être insupportable.

Tout dégouline d’auto citation pompeuse. Le principe même du film d’abord puisqu’il se veut une libre variation autour du livre « L’amour dure 3 ans », abondamment cité (on va jusqu’à faire défiler à l’écran les bon mots de Beigbeder !). S’ajoute à ça le défilé méthodique et quasi-exhaustif de toute la joyeuse bande des mondains-parisiens de St Germain : la bande de Canal + au grand complet (Louise Bourgoin en tête), mais aussi Nicolas Rey ou encore  Filkenkraut au plus haut de sa forme en bégayeur fascisant.

Que dire enfin du héros : snob et misogyne à souhait ! Mais cet argument, largement mobilisé pour décrier le film n’est pas valable à moins de souhaiter la monopolisation systématique du premier rôle par des pantins fades et dégoulinant de bonnes intentions.

Pesant

            C’est clair, Beigbeder n’est pas cinéaste ! La mise en scène est d’une lourdeur peu commune, lestée par des confessions intimes face caméra qui trahissent une incapacité à adapter un roman à la première personne.

On passera sur l’accumulation des scènes-clichés en tout genre, du topos romantique culcul à souhait à la fameuse scène du mariage gâché en passant par les épisodes pseudo tragiques de pendaisons ratées. Au final, on a une bizarre sensation de déjà vu, de copier-collé du film branché à succès.

Cependant, le problème principal réside dans le degré rarement atteint de fausseté de l’acteur principal. Gaspard Proust ne parvient pas à se dépêtrer de son double-créateur et malgré une similitude physique certaine est d’une fadeur rare, semblant en permanence s’excuser d’être là.

Amusant

            Mais au final, il faut bien le dire, on rit, même si c’est de façon ponctuelle et pas toujours très intellectuelle. Car s’il y a une chose à sauver dans ce film c’est bien le jeu de ses acteurs (mis à part on l’a dit, le calamiteux Gaspard Proust).

            Louise Bourgoin illumine le film de sa bonne humeur et de sa présence, même si l’on hésite parfois sur les véritables causes de son incroyable capacité à jouer la cruche illuminée. Valérie Lemercier, égale à elle même campe parfaitement son rôle d’éditrice sans pitié. Quant à Joey Star, il vaut à lui tout seul le coup de se déplacer pour l’extraordinaire rôle de composition qui lui est ici confié (je n’en dit pas plus, vous comprendrez !).

 

            

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3164670.htmlWed, 25 Jan 2012 23:33:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/l-amour-dure-3-ans-heureusement-le-film-pas-autant-3164670.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/nice-matin-ou-l-experience-de-la-realite-3164302.htmlNice Matin, ou l'expérience de la réalité ! J'ai fait un stage à la rédac locale de Nice Matin au mois de Juin 2011. Je dois dire que je suis arrivée la matin du 1er Juin pleine de préjugés et de méfiance envers ce journal réputé de droite et pro-Estrosi, ce qui était LOIN de me ravir !

J'ai en fait découvert une équipe de journalistes critiques et ouverts qui m'ont fait confiance dès le 1er jour.

Lachée dans la nature, armée de mon minuscule appareil photo, j'ai été envoyée dans les 4 coins de Nice pour couvrir des sujets de tout ordre, allant de la vie politique locale (Oh bonheur de voir Estrosi au moins une fois par jour !), aux initiatives citoyennes en passant par la découverte de nouvelles adresses sympa .

Moi qui avait pris en grippe cette ville de "vieux fachos", j'ai appris à la redécouvrir un peu et j'ai pu publier une vingtaine d'articles dont je livre ici un petit florilège :)

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3164302.htmlMon, 23 Jan 2012 16:15:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/nice-matin-ou-l-experience-de-la-realite-3164302.html
http://lapolisphere.cowblog.fr/et-si-la-crise-etait-une-chance-3164299.htmlEt si la crise était une chance ? 
 Et si la crise était une chance ?


« Fédéralisme », le gros mot a été lâchée.

La crise de l’Euro a en effet paradoxalement remis la question du politique au centre du débat en révélant les insuffisances d’une Europe qui s’est jusque là définie comme union économique. Quand l’Union prospère pouvait se passer d’une gouvernance politique forte, soudée par l’euphorie du dynamisme économique, le vieux continent en crise prend conscience de la fragilité de ses fondements. Ainsi, l’alternative qui se pose est aujourd’hui la suivante : d’un côté céder aux exigences des marchés financiers, de l’autre s’accrocher tous ensemble au mât pour résister au chant des sirènes, quitte à perdre une part de notre liberté.

            Jusque là, la première solution semble l’avoir emporté au vue des pays membres redoublant d’effort pour séduire la belle, à coup de plan d’austérités et de désolidarisation face à des pays du Sud de l’Europe qui voient leurs dettes souveraines dévaluées et leurs taux d’intérêts s’envoler. Les offrandes aux agences de notations et aux marchés financiers se sont accumulées, avec pour paroxysme la cérémonie sacrificielle qu’a été la négociation du 26 Octobre où le couple Franco-Allemand s’est prosterné devant les volontés de la BCE et des créanciers de la Grèce. La mise aux bûchers des  responsables politiques touchés par la « mania » du déficit et leur remplacement par des économistes fidèles à la loi des marchées a achevé le processus.

            Mais la séparation entre bons eu mauvais élèves se révèle plus compliquée. Alors que la France qui se voulait le chantre de la rigueur budgétaire comme remède à la crise voit sa note menacée d’être dévaluée par le gourou Moody’s, la question d’une gouvernance financière et économique commune refait surface : paradoxe délicieux de marchés financiers déclenchant malgré eux un de l’Europe vers le fédéralisme.

            En faisant ce choix, l’Europe se doterait d’une base solide, empêchant le scénario actuel de se répéter : celui de marins quittant le navire dès que la tempête arrive, attirés par l’illusion d’être assez solides pour affronter seuls l’odyssée de la concurrence globalisée. 

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http://lapolisphere.cowblog.fr/commentaires-3164299.htmlMon, 23 Jan 2012 16:12:00 +0100http://lapolisphere.cowblog.fr/et-si-la-crise-etait-une-chance-3164299.html